I'm Back !
Ca n’a échappé à personne dans le domaine IT, et même été vu par une partie du grand public, mais le Datacenter OVH de Strasbourg a été victime d’un incendie le 10 mars dernier. Et manque de bol, mon serveur perso se trouvait dans la salle SBG2 qui a été détruite durant le sinistre, et donc mon serveur est parti en fumée avec. (incident qui n’a fait aucune perte humaine, fort heureusement)
Incendie du datacenter Strasbourg d’OVH, photo réalisée par le SDIS du Bas-Rhin publiée sur Twitter
Il faut croire que j’ai eu le nez creux en revoyant récemment ma politique de sauvegarde après avoir constatée que la précédente ne marchait pas bien ! J’ai quand même un peu de casse mais pas trop je pense. En effet, la base de données PostgreSQL que j’utilise pour mes différents outils (Nextcloud, TinyTiny RSS …) était exportée quotidiennement et se trouve sur un compte ObjectStorage d’OVHCloud sur un autre site. La backup de mon Nextcloud ne tournait pas bien et elle est obsolète, mais étant donné qu’il est aussi synchro à 100% sur mon PC, le contenu est sauvé. Par sécurité, j’ai tout envoyé vers un autre container sur un autre site OVH.
Vendredi dernier, j’ai reçu un mail du service client d’OVH pour m’informer des modalités de remplacement suite au sinistre. Ils m’ont invité à commander un nouveau serveur qui est disponible dans un autre Datacenter (en l’occurrence il est maintenant plus proche de moi, à Roubaix), en contrepartie d’une gratuité de 6 fois le montant de la facture de février.
Afin de nous excuser pour la gêne occasionnée, nous appliquerons une gratuité équivalente à 6 fois le montant de votre facture de février 2021 pour ce ou ces services. Nous vous recontacterons d’ici quelques jours, afin de vous détailler les modalités de mise à disposition de cette gratuité.
Je suis donc allé voir hier soir les offres SoYouStart, une version low-cost du service d’hébergement de serveurs dédiés OVH, chez qui j’avais souscrit initialement. Dans ma première réflexion, je souhaitais gagner en résilience en prenant deux machines pour faire un clustering Proxmox. En effet, mon serveur hébergeait des machines virtuelles. Hélas j’ai dû laisser tomber cette idée, l’offre à 39.99€/HT (similaire au tarif que j’avais eu lors du Black Friday en 2019) ne propose pas de serveurs compatibles avec la virtualisation… En effet, mon serveur était issu de la gamme au dessus. J’investirai donc le surcoût imaginé plutôt dans la sauvegarde que la redondance, en améliorant la backup des VM et non simplement de leurs données.
Maintenant quelle est la feuille de route ?
Cet incident est une occasion de repartir de zéro sur ce que j’avais fait avant de de mettre en pratique ou développer des nouvelles compétences. Déjà, je me suis mis à utiliser Terraform pour construire les VM là où j’avais tout installé à la main (mais je le faisais petit à petit, là c’est plus chiant). Côté système, n’étant pas d’une criticité absolue j’ai décidé de partir sur CentOS 8 Stream.
Je rationalise un peu mes VMs, certaines étaient du bricolage pour tester des trucs et je ne les avais pas forcément supprimées. Actuellement, j’ai reconstruit le frontal Web, le serveur Web, la base de données, et j’ai prévu deux machines pour faire du podman
(la solution container de Red Hat, qui est du point de vue commandes une copie de Docker). Ces deux serveurs de containers sont prévus pour essayer de faire un peu de redondance sur certains services que j’avais dessus comme Gitea. J’ai aussi l’intention d’y basculer le Jenkins que j’utilisais pour ma CICD interne .. Tout a été perdu de ce côté, une occasion de refaire les choses en mieux. Enfin, j’avais mis en place à un moment une instance Grafana pour me familiariser avec et faire quelques dashboards, mais ça manquait de maintient.
Côté déploiement, j’ai décidé de me remettre au carré et de tout gérer par Ansible. Je ne suis pas à l’abri d’un autre sinistre de ce genre (je ne le souhaite pas à OVH bien évidemment !) car le serveur peu un jour claquer et je perds tout de nouveau. En effet, OVH ne fourni qu’une solution basique de sauvegarde (100GB sur un FTP…) et les vrais outils sont des compléments payants. N’ayant pas non plus la volonté d’investir trop du point de vue financier, je préfère jouer la carte de la capacité à remonter rapidement mon environnement personnel avec le redéploiement des composants plutôt que de restaurer celui-ci avec de coûteux moyens. Peut être que Proxmox propose des fonctionnalités aussi pour externaliser la sauvegarde d’une VM, à voir !
En attendant, je reconstitue progressivement mon environnement en essayant de me coller aux objectifs de redéploiements en mode “one shot”. Y’a de quoi faire !