C'est quoi le Fediverse ?

Si vous avez déjà parcouru quelques billets de ce blog, vous aurez constaté que je suis très adepte des outils auto hébergés et pouvant être fédérés. D’ailleurs, ce blog avait été construit à l’origine avec Plume, un outil de blogging fédéré. Peut-être avez vous déjà entendu parler de ce qu’on appelle le Fediverse, ou bien ce mot vous est totalement étranger. Je vous propose une petite présentation de ce que c’est.

Définition et historique

Fediverse est un mot portemanteau composé de federation et universe. En effet, le principe qui repose derrière ce concept est que des outils décentralisés se fédèrent au sein d’un collectif qui permet à aux membres des différentes communautés de communiquer entre eux. Cela repose donc majoritairement sur la notion d’architecture décentralisée car chaque noeud est autonome et peut décider de rejoindre ou non la Fédération. Ainsi, il peut exister plusieurs Fédérations regroupant différentes communautés. Encore mieux, dans la mesure où les protocoles de communication sont généralement les mêmes, des outils à la finalité différente peuvent quand même communiquer entre eux.

Exemple : un utilisateur du réseau social Mastodon peut suivre un vidéaste et commenter une vidéo sur PeerTube sans avoir à créer de compte sur l’instance PeerTube.

Si vous voulez une illustration plus animée du concept, je vous propose de regarder la présentation de PeerTube, plateforme d’hébergement vidéo décentralisée pouvant être fédérée. Les 46 premières secondes expliquent la notion de Fédération, le reste étant ensuite spécifique au fonctionnement de PeerTube.

Concrètement, le Fediverse s’oppose à la notion de centralisation. En effet, quand vous êtes utilisateur du réseau social Facebook ou Twitter, vous devez vous inscrire sur les deux pour pouvoir utiliser le service. Ce sont des réseaux fermés gérés par un acteur unique où les utilisateurs ne peuvent pas communiquer avec ceux inscrits sur un autre service en ligne. Pour faire un parallèle, c’est comme si votre adresse e-mail Gmail (ou autre fournisseur de votre choix) ne permettait d’envoyer des messages qu’à d’autres personnes ayant une adresse @gmail.com, et que pour envoyer des mails à des utilisateurs @yahoo.fr il faudrait impérativement s’inscrire sur Yahoo.

C’est aberrant, n’est-ce pas ? Pourtant c’est ainsi que fonctionnent les réseaux sociaux centralisés.

La notion de Fediverse est apparue en 2008 avec identi.ca, un outil de réseau social et blog proposé sous licence libre. Il se basait sur un protocole permettant à plusieurs instances du logiciel de dialoguer entre elles et ainsi, ouvrant la possibilité aux utilisateurs de chacune de ces plateformes de communiquer sans avoir besoin d’un compte sur chaque instance. Il s’agissait du protocole OStatus qui aura été intégré par la suite dans Friendica, Hubzilla, Mastodon ou encore Pleroma, diverses outils pour créer des réseaux sociaux avec plus ou moins de spécificités chacun, mais reposant sur un protocole permettant de dialoguer entre eux.

En 2013, le W3C a proposé le protocole ActivityPub, une version très améliorée de OStatus rendant la communication inter plateformes plus efficace. Le protocole a été fortement adopté par les développeurs des différents outils composant le Fediverse, faisant de lui le plus dominant. Nous verrons plus en détail ce protocole dans le point suivant.

Aujourd’hui, il existe une multitude d’outils pouvant être fédérés que ce soit avec ActivityPub ou d’autres protocoles, permettant à chacun de rejoindre le réseau de son choix sans avoir besoin de s’inscrire chez de multiples sites. Par exemple, vous êtes un vidéaste PeerTube et voulez suivre différents profils sur Mastodon ou Pixelfed ? Vous pouvez avec votre profil PeerTube sans avoir à créer de compte ailleurs.

Les protocoles de communication

Le principal protocole de réseau fédéré est ActivityPub. ActivityPub est basé sur les premiers protocoles de réseaux sociaux fédérés qu’étaient OStatus et Pump.io. Il a été défini par le World Wide Web Consortium (W3C), l’organisme en charge de standardiser plus ou moins tout ce qui touche au Web.

ActivityPub fonctionne sous forme d’interfaces de programmation (API) à la fois clients vers serveurs pour gérer la création, mise à jour, et suppression de contenu, mais aussi serveur à serveur pour la fédération entre instances.

La cinématique du protocole ActivityPub, licence CC-0 Public Domain

Comme dit en introduction ActivityPub propose deux modes : un protocole Serveur à Serveur pour fédérer, et un protocole Client à Serveur pour permettre à l’utilisateur d’interagir avec le service. ActivityPub repose sur la notion de boîtes de réception et d’envoi de messages.

L’utilisateur d’un service en ligne du Fediverse possède une boîte de réception et une boîte d’envoi. La boîte de réception permet de recevoir des messages venant de l’extérieur : activité de vos abonnements, notifications, etc. La boîte d’envoi est celle qui envoie votre activité aux autres clients du Fediverse : poster un nouveau message, réagir à un contenu, s’abonner à un contenu, etc. Le protocole est capable de gérer plusieurs types d’activités et va générer des messages en conséquence : Create, Like, Follow, Delete, Dislike, etc.

Illustrons une interaction entre deux instances. Alice est une utilisatrice de l’instance mastodon.social et suit les vidéos de Bob qui les publie sur peertube.videos

Comme elle a bien aimé la dernière vidéo de Bob, elle lui envoie un message en ce sens. Dans le vocabulaire ActivityPub, elle crée une Note qui est alors emballée dans un objet Create par le serveur car c’est une nouvelle activité. La Note est déposée dans la boîte d’envoi d’Alice.

Les serveurs mastodon.social et peertube.videos faisant partie de la même fédération, le message d’Alice est posté (POST) dans la boîte de réception de Bob qui se trouve sur peertube.videos. L’application de Bob récupère (GET) le message et il peut donc le lire.

Alice envoie un message à Bob

Après avoir vu le message, Bob décide de répondre à Alice et lui envoie un message à son tour. Le cheminement inverse est donc effectué.

Bob répond à Alice

Enfin, comme Bob a aimé le message d’Alice, il appuie sur le bouton “Like”. Cela se traduit derrière par un message de type Like qui sera posté dans la boîte d’Alice pour l’en informer et incrémenter le compteur de Like associé.

Bob aime le message d’Alice

ActivityPub n’est pas le seul protocole de Fédération. L’un des autres protocoles est le diaspora* federation protocol développé par le réseau social du même nom et implémenté dans d’autres outils tels que Friendica. Il existe aussi OStatus et Pump.io sur lesquels ActivityPub est basé. Mais il faut reconnaître qu’ActivityPub est devenu un peu le standard de fait car majoritairement utilisé par le Fediverse.

Quelques applications Fédérées

Cette liste ne se veut pas exhaustive, elle est basée sur mon expérience personnelle.

Mastodon

Mastodon est un logiciel libre permettant de construire un réseau social de type microblogging (à la Twitter). Il présente donc les mêmes principes avec des messages courts de 500 caractères, la possibilité de mettre des hashtags, mentions, pièces jointes, masquer si le contenu est considéré comme sensible, suivre des profils, mettre en favori un message, etc.

Sur Mastodon, un message est appelé un toot (ou “pouet” en français). Vous pouvez poster un toot qui sera alors publié dans le fil Local de l’instance sur laquelle vous vous situez, mais aussi dans le fil Fédéré qui regroupe alors tous les messages de toutes les instances avec laquelle la votre est connectée.

Pour trouver une instance qui vous correspond le mieux : https://joinmastodon.org/communities

Nextcloud

Nextcloud est un logiciel d’hébergement de fichiers, incluant l’édition des fichiers, le partage entre utilisateurs, la gestion de ses agenda et contacts, mais aussi plusieurs autres extensions permettant d’activer des modules de visioconférence, discussion en ligne, etc.

Par défaut, Nextcloud fédère les instances entre elles pour permettre à leurs utilisateurs de se partager et de communiquer entre eux. Le niveau de Fédération varie selon la confiance accordée à l’instance. Ainsi, par défaut, il est nécessaire de taper le nom d’utilisateur entier pour pouvoir lui envoyer un partage (ex : user@instancenextcloud.com) car sinon Nextcloud se contentera de chercher dans son répertoire local. Si un instance est ajoutée comme serveur de confiance, cela permettra d’avoir l’auto complétion avec son domaine et facilitera la recherche d’informations.

Par contre, bien qu’il se base sur ActivityPub aussi, Nextcloud ne permet pas à ma connaissance de communiquer avec d’autres outils. La fédération d’instances Nextcloud est vraiment orientée partage de fichiers entre elles.

Diaspora*

Diaspora* est un logiciel open source pour concevoir un réseau social distribué. Chaque instance, appelée pod dans le jargon de l’application, constitue un réseau complet reposant sur son propre protocole, le Diaspora Network. Si Mastodon rappelle Twitter, Diaspora* est plus proche de Facebook car il permet de poster des contenus beaucoup plus étoffés.

Diaspora* gère différents types de portées de publication, privée ou publique, ou limitée à des cercles de contacts appelés aspects. Une des particularités du réseau est qu’il n’est pas nécessaire de se déclarer “ami” mutuels pour suivre les publications d’une autre personne. On peut également suivre des hashtags et les trier selon des aspects pour les organiser comme on l’entend. Le logiciel permet de lier des comptes Wordpress, Twitter et Tumblr pour faire de la publication multiple.

PeerTube

PeerTube est un logiciel permettant de créer des plateformes d’hébergement vidéo décentralisées et fédérées grâce au protocole ActivityPub. Son signe particulier est évidemment présent dans son nom : le service repose sur le peer-to-peer pour diffuser son contenu via le protocole WebTorrent.

Le logiciel est encore assez jeune, il a été démarré en 2017 par un développeur indépendant et a rapidement gagné le soutien de l’association française Framasoft qui aide à financer son développement à l’aide de campagnes participatives.

Outre l’aspect fédéré qu’on a déjà vu avec les autres applications, permettant à des utilisateurs d’instances de discuter via le réseau, PeerTube répartie également la charge grâce au protocole peer-to-peer sur lequel il repose. Si une vidéo n’est physiquement hébergée que sur l’instance qui la propose, les clients qui la regarde envoient à leur tour des morceaux de celle-ci aux autres. Ce qui a pour effet de lisser la charge réseau et non d’avoir un point central qui arrose tout le monde.

La version 3.0 sortie en début 2021 a apporté comme grande évolution la possibilité de faire du direct.

Plume

Plume est un logiciel de blogging fédéré, c’est le pendant d’un Wordpress ou Blogspot. Il s’agit aussi d’un logiciel assez jeune et je l’avais utilisé à l’époque où j’ai créé ce blog pour découvrir au passage l’aspect fédéré. Plume permet donc de créer des blogs et de s’abonner à des auteurs via le Fediverse. Reposant sur ActivityPub, des utilisateurs de logiciels utilisant le même protocole peuvent ainsi s’abonner à un blog et y poster des commentaires. Par exemple, un utilisateur Mastodon peut s’abonner à et commenter un blog Plume.

L’outil est orienté interface minimaliste et ne présente pas trop de fioritures. J’ai arrêté de l’utiliser à l’époque où j’ai passé ce blog sous Hugo et j’avoue ne pas trop avoir suivi ses évolutions.

Il existe deux autres outils similaires, Write.as et Writefreely, mais je ne les ai jamais utilisé.

Pixelfed

Pixelfed est un logiciel fédéré d’hébergement de photos, soit un équivalent d’Instagram du Fediverse. Il repose lui aussi sur ActivityPub et permet donc de s’abonner à du contenu sans avoir besoin de s’inscrire sur la plateforme l’hébergeant.

A titre perso je n’ai jamais utilisé le service, donc je ne saurais faire de retour d’expérience. Les aspects que le logiciel met en avant sont surtout la maîtrise du contenu où les histoires et albums sont triés par ordre chronologique et selon les choix de l’utilisateur, et non selon les obscures décisions d’un algorithme.

Réflexions personnelles

Je suis globalement très enthousiasmé par le Fediverse. J’y vois un moyen de reprendre le contrôle du Web qu’on a laissé sans opposer beaucoup de résistance à ceux qu’on appelle désormais les “géants du web”. Il y a cependant quelques considérations à avoir quant à leur utilisation.

D’abord, j’aime beaucoup le fait que ces réseaux soient décentralisés et distribués. Plutôt que de vivre selon la dictature d’un acteur unique qui impose ses règles, on va plutôt rejoindre une communauté qui se rapproche de nos centres d’intérêt tout en pouvant discuter avec des personnes issues d’autres communautés. Chacune de ces communautés vie selon ses propres règles : certaines sont orientées sur un sujet précis, d’autres autorisent plus ou moins de liberté d’expression, certaines vont être en roue libre, il n’y a que l’embarras du choix.

Mais il peut aussi arriver qu’on ne trouve pas chaussure à son pied, et c’est là que tout la puissance du Fediverse se dévoile : on peut monter sa propre communauté, même tout seul. Vous allez me dire que c’est un oxymore, mais non car vous ne serez, en principe, jamais dans la solitude. Grâce aux protocoles Fédérés, vous pourrez publier vos contenus sur votre propre instance (obéissant ainsi à vos propres règles) et les hashtags permettront aux personnes les suivant d’en prendre connaissance. De ce fait, vous parviendrez quand même à monter votre propre réseau. Pour partager mon expérience personnelle, lorsque ce blog était sous Plume avec une instance auto hébergée “privée” (j’étais seul utilisateur), j’avais eu l’occasion de voir des commentaires de personnes présentes sur Mastodon.

En parlant de règles de communauté, évoquons alors l’aspect modération des contenus. C’est un sujet qui fait toujours débat avec les plateformes centralisées car leurs modérateurs obéissent à des règles arbitraires qui sont principalement basées sur la morale issue des Etats-Unis. Grand classique : les contenus violents sont rarement modérés là où la nudité sera rapidement censurée. Le tout en invoquant leurs conditions d’utilisation au moindre litige.

Les instances Fédérées n’échappent pas à la modération, en principe. La seule différence est que la modération est locale, elle se situe au niveau de l’instance elle-même, et s’effectue selon des degrés variés. L’instance ne brassant pas des millions d’utilisateurs et tout autant de contenu, le travail se voit moins systématisé et automatisé et il repose grandement sur des modérateurs humains. L’un des risques qu’on peut noter cependant est le cas où une instance du Fediverse n’a que peu, voire pas du tout, de modération ou bien possède un contenu gênant voire illégal.

En effet, il ne faut pas se voiler la face : il existe des instances Mastodon, Diaspora, ou autre outil, diffusant divers contenus tels que de la violence, des opinions, contenu à caractère sexuel plus ou moins hardcore ou encore des groupes revendiquant l’idéologie Nazi et tout ce genre de joyeuseté qui compose notre magnifique espèce. Fort heureusement, il existe des garde-fou. Vous pouvez à votre propre niveau bloquer un utilisateur ou une instance. Egalement, l’instance sur laquelle vous résidez est capable de bloquer une autre selon divers degrés (exemple chez Fosstodon, tout comme il existe des listes d’instances bloquées partagées).

L’instance sur laquelle vous résidez est capable de filtrer des médias (par exemple une instance diffusant du contenu adulte) ce qui nécessite d’aller ouvrir soit-même le lien car votre instance ne stockera pas et ne montrera pas de miniature de l’image. Elle peut également mettre en silence un serveur. Cela signifie que les messages issus de cette instance n’apparaîtront pas dans les fils publics et les conversations à moins de s’abonner aux utilisateurs dessus. Enfin, le cas extrême est le blocage pur et simple d’une instance rendant impossible toute interaction avec.

Sur ce dernier point du blocage d’autres instances, je citerai le xkcd à propos de la liberté d’expression pour expliquer son intérêt.

Un autre élément qui est souvent mis en avant par les logiciels du Fediverse est leur conception respectueuse de la vie privée. En effet, ils sont généralement conçus pour éviter de reposer sur le suivi et la monétisation de l’activité de leurs utilisateurs. PeerTube n’est pas conçu monétiser les contenus via la publicité comme le fait Youtube par exemple. Cependant, je mettrai un point de vigilance là dessus : les outils sont peut être privés par conception, mais assurez-vous que l’instance sur laquelle vous voulez vous inscrire le respecte. Je pense que les instances ne le faisant pas sont rapidement mises en liste noire par les autres, mais je vous invite quand même à toujours avoir un esprit critique à l’affût et de bien observer les règles communautaires et diverses pages de type “A propos” présentes sur ces sites.

Je n’ai pas souvenir de dérives de ce genre, mais il me paraît important d’avoir en tête que tout le monde n’est pas forcément respectueux d’autrui. Notez qu’une instance en Europe sera forcément sous la contrainte du RGPD.

Un dernier point que j’aborderai en réflexion personnelle, c’est la pérennité d’une instance. Les instances du Fediverse ne cherchent en principe pas à monétiser leur contenu ou à le revendre au plus offrant pour générer du profit. L’hébergement, le maintient, et la modération sont généralement faits de manière bénévole et les coûts d’infrastructures supportés par ceux qui maintiennent le tout. Elles reposent donc en grande partie sur le financement par dons de la part de leurs utilisateurs. Néanmoins, si une instance ne parvient pas à rester viable, le risque qu’elle s’arrête existe. Avec le web tout gratuit (en échange de sa vie), on a perdu la valeur des choses. Si on embrasse le modèle du Fédéré et que l’on n’est pas en capacité de faire ses propres instances, il me paraît bien d’essayer de supporter le service de temps en temps. Une instance transparente sur le sujet est pour moi un gage de bonne foi, la page About de Fosstodon est un très bel exemple en ce sens. Evidemment, ce n’est en rien une obligation, il s’agit juste de mon opinion sur le sujet.

D’une certaine façon, je vois le Fediverse comme une auberge espagnole du Web. Chacun peut y contribuer à sa manière, à la hauteur de ses envies et de ses moyens, et même pas du tout, pour créer des espaces communautaires retrouvant une certaine taille humaine. Même si certaines instances Mastodon brassent des dizaines de milliers d’utilisateurs, leur activité reste accessible et gérable par n’importe qui. Et sur ce point je peux même affirmer que c’est assez accessible, ayant toujours été très éloigné des médias sociaux centralisés qui m’ont toujours paru incompréhensibles. On arrive dessus, les algorithmes viennent nous noyer de “profils à suivre” et autres “sujets tendance”, personnellement j’ai toujours fuit ces plateformes car j’étais perdu (ça et le fait que je hais viscéralement leur traque utilisateur). J’ai rejoint Fosstodon en septembre 2020, soit depuis désormais un an. J’ai trouvé la communauté accessible et ouverte malgré le thème principalement orienté sur le logiciel libre et je pense que ce doit être le premier réseau social auquel j’adhère vraiment.

J’espère que ce long billet vous aura donné une idée de ce qu’est le Fediverse et en quoi il me motive tout en présentant ses forces et ses faiblesses. J’espère sincèrement que ces outils continueront à évoluer dans le bon sens pour retrouver des communautés plus vivables sur Internet que ces médias sociaux brassant des milliards d’utilisateur et ne vivant que de “tendances” et “audience”.